Le métier d’expert-comptable est réglementé par l’Ordre des experts-comptables. Celui-ci défend et représente la profession, tout en animant le plus grand réseau français de professionnels libéraux.
L’expert-comptable est omniprésent dans la vie de l’entreprise. Sa mission principale est d’accompagner le chef d’entreprise en le conseillant sur tous les sujets stratégiques, tels que l’investissement et la croissance.
En tant que salarié d’une entreprise, l’expert-comptable est responsable de la trésorerie, des salaires, des prévisions budgétaires ou encore se charger de la comptabilité clients et fournisseurs. En tant que profession libérale, au sein d’un cabinet, il prend en charge un portefeuille clients pour lequel il gère la comptabilité de manière indépendante.
Le pilier financier de la société
L’expert-comptable travaille aussi bien dans une entreprise que dans un cabinet d’expertise comptable. Quel que soit son statut, il est tout particulièrement chargé de gérer les aspects financiers d’une société.
En entreprise, il établira le budget de trésorerie, calculera les impôts, réalisera les déclarations fiscales et analysera le bilan et le compte de résultat. Dans une petite entreprise, qui ne compte souvent qu’un comptable, il sera responsable de la tenue des comptes courants et de la comptabilité analytique.
Rattaché au Directeur Financier, un comptable client assurera la facturation, les opérations de ventes et d’encaissement. Quant au comptable fournisseur, il assurera les opérations d’achats, le paiement des fournisseurs et les clôtures mensuelles ou annuelles.
Certains comptables, spécialisés dans le recouvrement, sont chargés de monter les dossiers contentieux et de récupérer le règlement des factures impayées.
En cabinet, le collaborateur comptable assurera le suivi fiscal et social d’un portefeuille d’entreprises clientes. En plus de sa mission traditionnelle (préparation des comptes annuels et établissement des déclarations fiscales), il agit en qualité de consultant vis-à-vis des porteurs de projets financiers, en les conseillant en matière fiscale et juridique. Par exemple, il sera amené à défendre un projet d’investissement ou de rachat d’entreprise auprès d’une banque.
C’est surtout auprès du chef d’entreprise que l’expert-comptable est un véritable conseiller en gestion d’obligations fiscales, sociales et comptables. Il l’accompagne à prendre des décisions, ce qui impacte, de manière positive, la croissance de l’entreprise cliente.
Lors d’un audit comptable et financier, il examine les comptes de l’entreprise, en vue d’exprimer une opinion motivée sur leur régularité et leur sincérité.
Pendant cet exercice, il peut se voir attribuer 3 missions :
• une simple mise en forme des états financiers,
• un examen limité à des contrôles généraux portant sur la cohérence des comptes, ou
• une mission complète, au cours de laquelle il intervient en collaboration avec un Commissaire aux comptes. Chacun réalisera, respectivement, l’élaboration des états financiers et l’audit proprement dit.
Une preuve de sérieux et un gage de crédibilité
Tout expert-comptable qui aspire à occuper un poste à haute responsabilité financière est titulaire du Diplôme de comptabilité et de gestion (DCG) ou du Diplôme supérieur de comptabilité et de gestion (DSCG). Le DCG permet de travailler en tant que Contrôleur de Gestion ou collaborateur de cabinet d’expertise comptable. Le DSCG ouvre la voie à des postes de conseil et d’analystes financiers.
Le titulaire du Diplôme d’expertise comptable (DEC) pourra faire une carrière libérale et exercer le métier de Commissaire aux comptes, dont le rôle est de certifier la régularité des comptes annuels des sociétés.
Par ailleurs, l’expert-comptable est dans l’obligation de s’inscrire à l’Ordre des experts-comptables. Une entreprise pourra vérifier si le professionnel qu’elle sollicite figure bien sur l’annuaire de l’Ordre, preuve qu’il exerce le métier en toute légalité.
Les entreprises ont le choix de tenir leur propre comptabilité ou de faire appel à un cabinet d’expertise comptable indépendant. Beaucoup d’entrepreneurs ont recours aux services d’un indépendant car ils apprécient l’expertise et la compétence qu’il possède à les conseiller, notamment lors de la création de la société. L’expert-comptable doit maîtriser les problématiques de son client, c’est pour cette raison qu’il se spécialise souvent dans un secteur d’activité.
Un expert-comptable indépendant est également apprécié pour sa disponibilité et sa réactivité. En effet, il doit pouvoir avertir l’entreprise des changements législatifs en temps réel.
Il faut souligner le fait que nommer un expert-comptable est une démarche volontaire de l’entreprise.
En 2019, le projet de loi Pacte prévoit de donner davantage de visibilité aux experts-comptables travaillant en entreprise en leur ouvrant l’accès à l’Ordre des experts-comptables, jusqu’alors réservé à ceux travaillant en cabinet. Être membre de l’Ordre est un gage de qualité et une marque de confiance de la part de la profession.
Un suivi régulier et des conseils sur-mesure
A l’ère digitale, la saisie comptable, étant de plus en plus automatisée, elle disparaît au profit de conseils plus spécialisés. L’expert-comptable devient un véritable partenaire conseil pour mieux accompagner le chef d’entreprise. Ils tissent une relation durable, basée sur la confiance. L’expert-comptable participe aux échanges concernant la stratégie de l’entreprise ou les projets de croissance externe, en y apportant sa vision et son expertise.
Dans certains cas, il devient un coach pour fournir des conseils plus personnels au chef d’entreprise. Connaître les actifs de la société cliente est un atout. En étant son interlocuteur privilégié, il lui prodigue des conseils bénéfiques et l’oriente, de manière pertinente, dans sa prise de décisions.
Depuis quelques années, l’Ordre national incite les cabinets à développer, auprès des entreprises clientes, une offre complète de services ou « full-service ». Elle consiste à offrir des services différents de ceux du métier traditionnel. En effet, certains chefs d’entreprises ont voulu confier des prestations supplémentaires aux experts-comptables, telles le conseil en gestion de patrimoine, la négociation de crédits avec les banques, le conseil informatique, la domiciliation.
La prestation d’un expert-comptable, se déroulant à moyen et long terme, il aura tout intérêt à aider le dirigeant en lui fournissant des conseils de qualité afin d’améliorer ses honoraires.
Une bonne gestion des RH
Tout d’abord, il faut savoir que les experts-comptables exerçant en cabinet sont plus reconnus et possèdent certains avantages par rapport à leurs collègues travaillant en entreprise. Avoir accès aux informations de l’Ordre national et participer aux congrès annuels sont des atouts pour la gestion de carrière. Par ailleurs, travailler pour une entreprise se traduit souvent par une diminution des prétentions salariales de 5% à 10%.
Conscient que la bonne gestion des ressources humaines est clef pour la réussite de l’entreprise, l’Ordre des experts-comptables s’est penché sur la problématique du recrutement dans les PME-TPE. Destinée aux dirigeants d’entreprises, l’étude, publiée en 2017, fournit un certain nombre de recommandations : Comment intégrer le nouveau salarié ? Comment manager et fidéliser les salariés ? Comment appréhender la santé au travail ? Comment gérer les carrières, le temps de travail ou encore le départ d’un salarié ? Si vous avez encore besoin de davantage de précision ou êtes à la recherche d’un expert-comptable, rendez-vous sur le site DSO.
Aujourd’hui, les experts-comptables accompagnent plus de 2 millions d’entreprises dans l’Hexagone.
En France, ils sont 21000 inscrits à l’Ordre national des experts-comptables, qui a su diversifier les secteurs d’intervention de ses membres. L’Allemagne en compte 4,5 fois plus. Et c’est Italie, qui possède le plus grand nombre de ces professionnels en Europe.
Depuis l’arrivée massive des informations, la profession se repositionne. L’expert-comptable se spécialise de plus en plus par thématique (fiscalité, social, informatique…) ou par secteur d’activité (industrie, services, commerce…), ce qui lui permet de mieux connaître les entreprises clientes.